Raclette : comment un plat simple est devenu un emblème de notre culture gastronomique

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Il suffit d’un parfum de fromage fondu pour déclencher quelque chose de profondément français. Une table qui se réchauffe, des voix qui s’entremêlent, un appareil posé au milieu comme une promesse de partage : la raclette fait partie de ces plats qui dépassent largement le cadre de l’assiette. Elle raconte une histoire ancienne, un imaginaire de montagne, de convivialité, de terroirs, mais aussi une modernité bien ancrée dans nos cuisines. Et si la France cultive tant cette affection, les chiffres du sondage national mené par Les Toques Françaises et UMIH Formation en décembre 2025 en donnent une preuve éclatante : 88 % des Français ont mangé au moins une raclette en 2025, et la moyenne atteint près de quatre raclettes par foyer dans l’année.

La raclette : deuxième plat préféré des Français

Dans ce classement très intime des plats qui incarnent le mieux l’art de vivre à la française, la raclette occupe désormais la deuxième place, juste derrière le bœuf bourguignon et devant la blanquette de veau — deux monuments de la gastronomie tricolore. Chez les moins de 30 ans, elle grimpe même à la première place ex aequo. On pourrait y voir un caprice générationnel, mais ce serait ignorer ce que dit ce rituel culinaire : un besoin de simplicité, de richesse aromatique, d’ancrage. La raclette n’est pas un plat comme un autre, et 95 % des Français en sont convaincus. Elle est un rituel saisonnier, presque un rendez-vous culturel qui revient chaque hiver avec la régularité d’une fête nationale, réservant à chacun un rôle, un rythme, un geste.

La raclette est emblématique parce qu’elle condense ce qui fait la force de la gastronomie française : l’importance des terroirs, le plaisir du fromage, la valorisation des produits simples mais de qualité, l’art de faire ensemble. Elle rassemble des traditions rurales, des savoir-faire fromagers ancestraux, l’héritage des vallées alpines et la transmission culinaire familiale. C’est un plat qui se raconte, qui se vit à plusieurs, qui se transmet par le geste autant que par la mémoire. Elle porte en elle cette idée très française que la cuisine est d’abord un moment, un lien, un prétexte pour être ensemble.

L’appareil à raclette moderne de Téfal a tout changé

Mais si la raclette est entrée à ce point dans le quotidien des Français, c’est aussi parce qu’une innovation industrielle a changé la donne : l’invention de l’appareil à raclette moderne. Un objet que l’on ne regarde plus vraiment, tant il fait partie du paysage des cuisines, et qui pourtant a transformé un plat d’auberge montagnarde en rituel national. Selon le sondage, 68 % des Français estiment que Tefal est la marque de référence des appareils à raclette, et 92 % reconnaissent que l’innovation de la marque a largement contribué à intégrer cette pratique dans les foyers. C’est une manière de dire que la raclette, telle que nous la connaissons aujourd’hui, est le fruit d’un dialogue entre tradition culinaire et savoir-faire industriel français.

Ce lien entre gastronomie et innovation s’est matérialisé publiquement lors du SEB Paris Raclette Day, organisé le 13 décembre 2025 sur les Champs-Élysées. Pendant près de treize heures, l’événement a transformé l’avenue en un décor de montagne revisité, mêlant chefs, influenceurs, journalistes, personnalités publiques et amoureux du fromage. Plus de mille invités ont participé à cette célébration de la raclette. L’atmosphère y avait tout d’un hommage à la culture gastronomique française : l’importance de la transmission, la mise en valeur des produits du terroir, la présence de chefs venus partager leur savoir-faire, et bien sûr les innovations du Groupe SEB, rappelant que le made in France reste un pilier de notre quotidien culinaire.

Il y avait un mélange entre héritage et modernité, entre traditions alpines et culture urbaine, entre excellence gastronomique et plaisir populaire. Un rappel que la France n’est jamais aussi elle-même que lorsqu’elle revisite ses classiques, en les adaptant aux modes de vie contemporains sans en trahir l’âme. L’appareil à raclette n’est alors plus un simple objet : c’est un passeur culturel, un médiateur entre le terroir et le foyer, entre le passé et le présent.

La raclette devient un repère intergénérationnel

Car si la raclette s’impose avec une telle force, c’est qu’elle raconte aussi la France d’aujourd’hui. Une France qui cherche des repères sensoriels, qui trouve du réconfort dans les plats généreux, qui valorise les moments partagés. Dans une époque souvent marquée par la rapidité, l’individualisme ou la distance numérique, la raclette propose un autre rythme : celui de l’attente, du fromage qui fond, du plaisir qui se construit petit à petit. C’est peut-être pour cela que les jeunes générations y tiennent tant : elle leur offre une forme d’ancrage, un espace social où l’on se retrouve vraiment.

Au fond, la raclette a ceci de particulier qu’elle ne se contente pas d’être bonne. Elle est signifiante. Elle relie les territoires, les saisons, les familles, les générations. Elle relie aussi les métiers : ceux des fromagers, des charcutiers, des agriculteurs, des chefs, et ceux de l’industrie française incarnée par le Groupe SEB. Elle s’inscrit pleinement dans la longue tradition gastronomique du pays, tout en restant incroyablement contemporaine.

Un plat simple, généreux, populaire, que les Français ont érigé en symbole culturel. Une tradition d’hier qui raconte la France d’aujourd’hui. Et une preuve, s’il en fallait encore une, que la gastronomie française excelle autant dans l’extraordinaire que dans le quotidien. Tant que le fromage continuera de couler, la raclette restera l’un de ces rituels qui disent qui nous sommes.